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Voyager en Islande : suivez les guides !

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Vous rêvez de partir voyager en Islande ? Mais connaissez-vous où au moins les trésors qui s’y cachent ? On va vous présenter cette île mythique, sous toutes ses facettes !

Une île avant tout volcanique

Quand vous pensez aux paysages d’Islande, vous pensez immédiatement aux volcans et ce n’est pas pour rien. En effet, on dénombre plus de 130 volcans, dont une trentaine sont encore actifs. L’éruption de l’Eyjafjallajökull en 2010 a rappelé à la planète que cette petite île n’était pas à prendre à la légère.

Cet intense volcanisme peut se traduire par de multiples formes à travers l’île. Lorsque vous roulez sur la route circulaire 1, vous finirez forcément par voir d’anciennes coulées de laves massives, des champs de basaltes à pertes de vue parfois recouvert d’une épaisse mousse verte ou même des cônes volcaniques plus ou moins massifs. L’activité géothermale intense avec ses eaux sulfureuses bouillonnantes, sources chaudes et geysers, peut aussi être observée sur la péninsule de Reykjanes ou vers Mytvatn. L’Islande est aussi un des deux seuls endroits de la planète où il est possible de voir un rift immergé, laissant apparaître la limite entre les plaques tectoniques nord-américaine et eurasiatique. Tout cela en fait évidemment une zone très sismique.

Une future éruption ?

Le Conseil scientifique de la protection civile islandaise s’est réuni le 10 juin 2019 en raison des tremblements de terre dans la péninsule de Reykjanes et des mesures récentes anormales à Grímsvötn, un des volcans sous le fameux Vatnajökull, qui est la plus grande calotte glaciaire d’Islande.

Au niveau de la première région, tout près du bien connu “Blue lagoon”, l’activité sismique a sensiblement augmenté depuis plusieurs semaines et par endroit il y a eu jusqu’à 12cm d’inflation au niveau du sol près d’un ancien volcan, Thorbjörn. Après plusieurs années de disettes, les entrailles de l’Islande vont peut être enfin se réveiller à nouveau !

La péninsule de Snaefellsnes

Ce bout de terre situé à l’ouest de l’île est souvent appelé “l’Islande en miniature”. En effet, elle regorge de points d’intérêts aussi incroyables les uns que les autres. Tout l’ouest de la péninsule fait partie du parc national de Snæfellsjökull, un des trois parcs nationaux de l’ile, abritant l’imposant stratovolcan du même nom.

Entre les églises typiques comme celle de Budir, les champs de laves ainsi que toutes les formations basaltiques insolites allant jusqu’au bord des plages, les sommets mondialement connus comme le Kirkujfell, des cascades et même un plage renommée pour ses phoques à la bonne saison…, on comprend mieux pourquoi cet endroit de l’île et ses merveilles ont trouvé une place de choix pour notre prochain voyage photo en Islande en octobre.

La côte islandaise, sauvage et joueuse

Je ne vais rien vous apprendre si je vous dis que l’Islande est une île, donc entourée par l’océan ! Plus précisément, par la Mer du Groenland au nord, la Mer de Norvège à l’est et l’océan Atlantique côté sud. Climatologiquement, elle est placée dans une zone où l’on place communément la fameuse “Dépression islandaise”, tout comme il existe aussi l’anticyclone des Açores que l’on place près de l’archipel homonyme.

On comprend alors bien qu’on se situe dans un zone à l’activité météorologique mouvementée et par conséquent dans des eaux qui le sont tout autant. La houle est donc souvent sévère en Islande lorsque les dépressions se rapprochent, pour le plus grands bonheurs des surfeurs (ils existent !) et des photographes.

« Quand tous les éléments s’unissent pour le plus grand plaisir des photographes. »

L’avantage de voyager en Islande, c’est qu’en plus d’y trouver des conditions souvent très perturbées, les côtes sont de nature volcanique donc c’est très structural et photogénique à l’œil. Les plages de sable noir, basaltique, alternent avec des falaises abruptes ou des côtes complètements déchiquetées en raisons d’anciennes coulées de laves, voire carrément de remontées magmatiques (comme les dykes), formant des structures rocheuses très originales.

Vous imaginez alors bien que lorsque vous réunissez un ciel d’averses soutenu par un bon vent de sud-ouest, de grosses vagues éclatant sur la plage faisant voler les embruns et des premiers plans esthétiques à souhait devant vous, le temps s’arrête alors et vous pouvez rester des heures à shooter…

Les cascades islandaises, aussi nombreuses qu’intenses

L’Islande compte un très grand nombre de glaciers et il y pleut relativement souvent et abondamment, surtout au sud et à l’ouest de l’ile. Vous avez ainsi le parfait cocktail pour obtenir un réseau hydrographique des plus fournis ! Elles ne sont pour ainsi dire jamais à sec, bien au contraire. On les compte par dizaines sur toute l’île dont les plus hautes qui font plus de 100 mètres de haut. La cascade de Morsárfoss, dans la région du Vatnajökull , atteint même une hauteur de 227 mètres !

« Beaucoup de cascades… qui attirent beaucoup de monde ! »

L’avantage de l’ile est que rien qu’en roulant sur la route circulaire lors de votre road-trip, vous aurez accès à bon nombre de chutes d’eau spectaculaires, notamment sur la côte sud comme les plus plus connues, Skogafoss ou encore Seljalandsfoss. Le revers de la médaille est que bien évidemment, qui dit endroit mythique accessible, dit beaucoup de monde sur les spots ! Pour remédier à ça, en tant que photographes, il faut soit y aller avant le lever du soleil ou après le coucher, sinon carrément y aller pendant la saison basse. La dernière solution, plus radicale, est de chercher des endroits méconnus  hors des sentiers battus (il y en a et en aura toujours) où peu de personnes s’aventurent, mais forcément ce n’est plus la même logistique. C’est le cas dans les hautes-terres avec ses grands espaces vierges.

Car en effet, si vous venez en Islande durant la grande période hivernale, les cascades n’auront pas disparu, par contre certaines seront en partie voire totalement recouvertes de glace (pour les plus faibles débits). Cela permet aussi de découvrir ou redécouvrir le sujet et d’en faire des photos originales.

Grand filé d’eau ou micro pose longue ?

L’Islande fait partie de ces pays où vous pourrez vous donner à cœur joie à l’exercice de la pose longue, que ce soit sur les cascades ou sur les plages. Dans ce domaine, il n’y a pas de règle qui dicte la vitesse d’obturation à utiliser suivant les sujets. Ça sera surtout vous et ce que vous voudrez faire ressortir de la scène finale qui compte.

C’est certain que si vous faites une pose de 30s sur une cascade comme celle de Gulfoss (dans la région très connue du Cercle d’Or), vu le débit de la chute d’eau, cela vous fera une masse blanche complètement lissée.  A l’inverse, une pose longue très courte, de l’ordre de la seconde, dessinera beaucoup plus tous les mouvements de l’eau, histoire de goût !

La glace, du bord des plages jusqu’aux sommets des volcans

Vous avez bien compris que l’eau se trouve en abondance en Islande, à l’état liquide de base mais également sous forme solide. Les glaciers se forment sur des dizaines voire centaines d’années par l’accumulation de neige sur les sommets, qui en se tassant, et grâce à un climat froid et humide, va former petit à petit le glacier.

Plus de 10% de l’ile est recouvert par des glaciers ou calottes glacières, ce qui est considérable.

Ces glaciers, d’apparences statiques , sont en réalité en perpétuel mouvement puisqu’ils s’écoulent des sommets (le plus souvent des volcans en Islande) jusqu’aux plaines. Malheureusement, avec la période de réchauffement climatique mondiale actuelle, c’est plutôt l’inverse qui se passe. Les langues glaciaires s’érodent et raccourcissent, la couche de glace s’amincit… Triste période que de voir ces géants, véritables bibliothèques climatiques du passé, disparaître petit à petit.

Jökulsárlón, la lagune mythique

En islandais, Jökulsárlón signifie lagune glaciaire. Cela a été l’endroit qui a fait véritablement connaitre l’Islande au reste du monde et surtout aux photographes. En effet, une des langues glaciaires du célèbre Vatnajokull se déverse jusqu’à cette lagune (de plus en plus grande à cause de la fonte de la glace à l’extrémité). De ce fait, d’imposants blocs de glace, tels des icebergs, flottent ça et là dans la lagune et rejoignent pour certain, au fil du temps, l’océan via un canal.

Cette “aspiration” est encore plus importante lorsque la marée descend et que les blocs de glaces se trouvent littéralement dans l’océan au milieu des vagues! Puis avec la marée montante, tout ce beau monde vient s’échouer sur la plage de sable noir, dont certains ressemblent à de véritables diamants. Un spot ultra connu mais dont aucun photographe ne peut se lasser ! Là encore, il vaut mieux bien choisir ses heures de visites.

Les grottes de glace

Le mouvement des glaciers, en plus de faire la joie des photographes au Jökulsárlón, fait également apparaitre de nombreuses crevasses et autres séracs. Ces formations, associées à la fonte des glaces, vont faire apparaitre une curiosité géologique à vous couper le souffle : la grotte de glace. C’est un véritable boyau glacé, aux teintes de bleu infinies, de tailles plus ou moins grandes, qu’on pourrait croire sorti d’un film de sciences fiction tellement c’est beau et irréel.

La période pour visiter va d’octobre à avril, quand la fonte a fait son travail et que le froid revient, consolidant le tout. Mais mieux vaut être accompagné d’un guide spécialisé car eux connaissent vraiment le milieu et sauront vous amener sur les spots les plus pertinents, le tout en sécurité.

Une vie sauvage pas en reste en Islande

L’île n’a pas la réputation d’être la destination de premier choix pour l’observation de la faune (encore que les ornithologues vous diront le contraire). Cela dit, on trouve quand même une multitude d’animaux emblématiques en Islande dont certains ont été importés par les Vikings lorsqu’ils ont posé le pied sur l’île, c’est notamment le cas des incontournables moutons.

Sur terre ou dans les airs

Le plus typique est bien sur le macareux moine (ou puffin en anglais) qui regagne les falaises islandaises à la belle saison; il faudra donc partir entre avril et aout  pour voyager en Islande si vous voulez essayer d’apercevoir cet oiseau aussi mignon que singulier!

Celui que vous pourrez voir à coup sur est le cheval islandais, qui à l’allure d’un poney et qui est élevé sur l’île. C’est une race pure depuis plus d’un millénaire! Il est notamment réputé pour une de ses allures particulières, le tölt, bien plus agréable que le trot pour les connaisseurs.

Un autre animal plus rare (et moins téméraire) est le renard arctique. C’est le seul mammifère natif d’Islande. Vos plus grandes chances d’en voir seront dans les fjords de l’ouest et notamment dans la Réserve Naturelle d’Hornstrandir, accessible que par bateau, à l’extrême nord-ouest de l’île. Sur la péninsule de Snaefelsness également, il n’est pas rare d’en voir près des plages ou dans les zones montagneuses. Il a cette particularité de voir son pelage passer du brun/roux au blanc durant l’hiver, histoire de se fondre encore plus dans le paysage…

Le renne fait également partie de la liste d’animaux vivants en Islande. Importés au 18e siècles de Norvège, on le trouve plutôt dans la partie Est de l’Ile et sa population est régulée pour éviter à la fois qu’il disparaisse mais également pour partager les terres disponibles avec les moutons.

Et sous l’eau

Enfin, côté marin, les deux animaux emblématiques sont les cétacés (baleines à bosse, rorquals, baleines bleues mais aussi d’autres espèces comme les dauphins ou les orques) et les phoques. Les premiers sont notamment visibles dans le nord de l’Islande car elles viennent mettre bas dans les eaux paisibles des fjords; quand aux phoques, très joueurs, vos plus grandes chances d’en observer seront au Jokulsarlon et sur la fameuse plage d’Ytri tunga à Snaefelssness.

Les aurores boréales, veritable ballet nocturne

Après cette liste non exhaustive de bonnes raisons pour venir voyager en Islande, cette dernière est la cerise sur un gâteau déjà bien fourni: voir des aurores boréales !

Pour les plus amateurs d’entre vous, ne faites pas comme nous lors de notre premier voyage en Islande, n’allez pas dur l’île en mai pour observer le phénomène, vous allez vite être déçu ! En effet, la période d’observation de ces aurores polaires commence de fin août jusqu’à début avril suivant la latitude. Nous parlerons d’ailleurs du phénomène en détail dans un prochain article.

Une situation géographique idéale

L’Islande fait partie des meilleurs endroits sur Terre pour voir les aurores car l’île se situe près du cercle polaire arctique. L’hiver approchant, les jours raccourcissent jusqu’à presque complètement disparaitre vers fin décembre. Toute la grande période hivernale, avec ses longues nuits, est donc un moment propice à leur observation.

Sa situation à haute latitude, près du cercle arctique, fait aussi en sorte que, même avec une activité géomagnétique faible, les chances d’apercevoir les aurores boréales en Islande sont les plus grandes.

Une météo capricieuse mais pleine de surprises

Comme évoqué plus haut, la météo en Islande est le plus souvent perturbée, dû à ce ballet de dépressions venues de l’Atlantique. Or, la condition première pour observer les aurores est que le ciel soit dégagé. Mais ce défilé de perturbations a du bon, puisque, comme dit le dicton, “Après la pluie vient le beau temps” ! C’est on ne peut plus vrai sur l’île ! D’ailleurs, on dit aussi que vous pouvez connaitre les 4 saisons en une journée !

Un autre atout de l’île est son relief très accidenté, par les nombreux volcans notamment. Cela forme ainsi des micro-climats qui peuvent être relativement frappants dans certains cas. Il nous est arrivé de partir chasser les aurores sur la péninsule de Snaefellsness (après une étude approfondie de la météo sur https://en.vedur.is ) depuis le nord, complètement bouché, et de traverser la chaîne de montagne pour arriver au sud avec un ciel limpide… sous les aurores !

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