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Interview : Thibaut Guérin

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Photographe de la région auvergnate, Thibaut Guérin est avant tout un rêveur, toujours à la recherche d’ambiances oniriques qu’il sait à merveille mettre en image.

Peux-tu te présenter ?

Bonjour à toutes et à tous, merci à Renardo et Puffinou pour l’invitation à cette interview.

Je m’appelle Thibaut Guérin, j’ai 38 ans, je suis un doux rêveur de naissance et un grand amoureux des montagnes et de la nature en général. J’ai passé une grande partie de mon enfance à randonner et à sortir des sentiers battus. Le déclic pour la photographie m’est venu tout d’abord par l’envie d’immortaliser des instants qui me touchaient personnellement, et voici maintenant plus de dix ans que je vadrouille avec un appareil photo dans mon sac, et partage mes émotions à travers une capsule numérique.

Originaire d’Auvergne, une région très prolifique en photographes dont je fais partie, ce terrain de jeux offre énormément de paysages, doux voir même alpins, et une grande diversité en faune et flore. Il m’arrive cependant de partir faire des photos dans d’autres régions comme la Lozère ou les Alpes, cela me permet de découvrir de nouveaux paysages différents et propices à de nouvelles ambiances photographiques.

Sujet de prédilection ?

Pour ma part, je ne me considère pas comme un photographe de paysage même si cela fait partie de ma plus grosse production en photos.

Mon sujet de prédilection est davantage tourné sur les ambiances oniriques, aussi bien crées par la brume que par des textures de neige, ou tout simplement un arbre, un reflet dans une flaque d ‘eau et parfois même par des rencontres animalières. J’éprouve le besoin de rester le plus possible à l’écoute de mes émotions intérieures afin de susciter en moi de nouvelles inspirations. La poésie, la musique, la peinture sont aussi pour moi une grande source d’inspiration dans mon travail.

En regardant la nature par un détachement total de soi, un lâcher prise, elle nous apprend énormément, autant sur notre humilité que sur la beauté de son univers que parfois nous avons tendance à négliger.

As-tu des conseils pour ce type de photographie ?

La règle la plus importante est de sortir, partir à l’aventure, et le plus souvent possible en solitaire, afin de pouvoir se concentrer sur notre environnement extérieur.

Il faut passer du temps sur le terrain, apprendre à regarder les jeux de lumière, voir les courbes se dessiner dans la neige, tout en faisant du repérage.

Notre attention et notre regard doivent être à l’affut, que ce soit pour le cadrage ou la capture de l’instant d’une lumière fugace.

Un dernier point à ne pas négliger reste la météo. Il est nécessaire de comprendre les phénomènes météorologiques d’un massif afin de maximiser ses chances de prises de vues.

Que trouve t-on dans la sac photo de Thibaut ?

On trouve beaucoup de songes et d’envie de découverte dans mon sac à dos souvent très lourd. Plus sérieusement, à l’heure actuelle je travaille avec un Nikon D750 couplé à deux optiques très opposées, un Tamron 15-30mm et le Nikon 200-500mm. J’aime autant travailler avec des premiers plans quand cela est possible, que depuis un sommet et me projeter dans un univers plus lointain avec le 500mm.

J’amène souvent aussi un trépied en balade avec moi, je ne m’en sers uniquement lorsque les conditions de lumière deviennent compliquées ou pour les photos de nuit. L’un des défauts le plus courant avec ce genre d’outils est de rester bloquer sur une composition qui n’est pas forcément le meilleur choix, avec le temps j’ai tendance à privilégier le cadrage à la gestion des ISO.

Ton meilleur souvenir photo

Sûrement la mer de nuage sur le Massif du Sancy. Les conditions étaient exceptionnelles, deux masses nuageuses à différentes altitudes ce qui est très rare, et surtout une immense chance de m’être retrouvé au bon endroit le soir venu. J’ai vécu un moment de grande contemplation, où je me suis senti dans un monde très lointain de la réalité, les pieds au bord des nuages et une île comme dernier horizon.

Prochains projets ?

J’aimerais dans un avenir proche pouvoir proposer des workshops pour partager et faire progresser de futurs talents photographiques, je préférerais mettre en avant l’approche émotionnelle de chacun plutôt que la technique pure et dure.

Le traitement reste un apprentissage souvent long et personnel, il ne me paraît pas être le plus pertinent même s’il a son importance. Comme vous dite sur votre site « Le bonheur n’est réel que s’il est partagé »

Un mot pour finir ?

La photographie, comme tout autre art, doit pour moi venir du cœur, il faut savoir aller la chercher au plus profond de soi. Elle est le reflet de notre fort intérieur, propre à chacun, parfois dans la douleur et le côté sombre mais aussi dans la joie et l’émerveillement, je suis de plus en plus persuadé que lorsqu’on s’ouvre à soi-même, on s’ouvre aux autres et alors l’alchimie qui ne peut être que communicative.

Nous avons tendance avec le temps à perdre notre émerveillement sur les choses simples qui nous entourent. Retrouver de la créativité et un l’imaginaire de notre enfance est le plus beau cadeau que nous puissions nous faire à chacun.

 

Retrouvez tout le travail de Thibaut ainsi que son actualité via Facebook , Instagram mais également sur son site internet.

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