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Les Vesteralen, meilleur endroit au monde pour photographier les aurores ?

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Derrière ce titre accrocheur, limite racoleur, il y a un argumentaire solide qui je l’espère vous fera méditer. Chassant les aurores depuis 2014, je commence à avoir une bonne connaissance du phénomène qui m’amène aujourd’hui à vous partager une réflexion. Conviction née d’un ressenti, qui sans même y porter une attention particulière, s’est imposée comme une évidence au fil des ans.

Introduction

Tout d’abord, j’écris le terme « photographier les aurores » et non « observer les aurores », c’est une différence mineure de terminologie mais qui dans le cadre de la photo prend une toute autre signification. En effet, là où pour l’observation on cherchera d’abord un lieu orienté vers le nord à la bonne latitude et une météo favorable, pour la photographie on vient y rajouter d’autre paramètres comme l’accessibilité et la diversité des spots.

Ensuite, je parle exclusivement ici des aurores boréales (hémisphère nord) car, sans m’attarder sur le sujet, je fais volontairement abstraction des aurores australes. En effet, pour des raisons expliquées dans un précédent article, elles ne peuvent être prisent en compte. L’ensemble de ces arguments forme une pondération qui pour ma part indique clairement la région des Vesteralen. C’est comme si vous aviez une carte et à chaque critère, un « filtre » viendrait s’appliquer dessus.

Les critères

Durant plusieurs années et saisons, j’ai sillonné la Laponie et l’Islande pour dénicher de nouveaux spots, observer la météo tout comme l’entretien des routes en plein hiver. De ces années d’expériences sur le terrain, j’en ai tiré certains enseignements très utiles pour choisir où et comment photographier les aurores. Notez que je ne suis jamais allé au Canada, ni au Groenland (pour le moment) ; pour autant, cela ne va que peu influencer le raisonnement (explication dans l’article).

Je me suis basé sur quatre critères pour déterminer la région idéale. Critères auxquels j’ai ensuite attribué une note en fonction de mon avis allant de 1 à 5 champignons. J’ai ensuite classé les pays par ordre de préférence. L’idée : démontrer que factuellement il existe un pays/une région plus propice à la photographie des aurores. A titre perso, je me suis déjà fait mon idée, sur le meilleur endroit au monde pour photographier les aurores !

En premier lieu, je vais développer les critères de sélection, puis les raisons pour lesquelles je ne choisis pas d’autres pays ou régions. Viendra ensuite un 3eme temps où j’énumérerais les raisons qui me motivent à choisir les îles Vesteralen. Mon choix s’est porté sur cette région à travers la pondération de tous les critères ci-dessous et également pour y avoir passé plusieurs hivers …

La latitude

C’est le critère premier, car avant toutes choses, il faut déjà se situer à la bonne latitude pour les observer. Quand j’évoque latitude, j’induis un pays, une région où il est possible de les voir même par faible activité, à savoir entre Kp 1 et Kp 3. Un pays qui est donc traversé ou proche du cercle polaire arctique, cercle qui détermine à partir de quelles régions il est possible de voir le soleil de minuit et inversement la nuit polaire.

Partant de ce constat, il existe 6 pays propices à leur observation, à savoir la Finlande, la Suède, la Norvège, l’Islande, le Groenland et enfin le Canada. J’exclus volontairement la région Russe traversée qui est bien trop marginale pour être prise en compte.

Note : on oublie l’hémisphère sud, car comme le montre la carte, aucun pays n’est traversé ou proche du cercle polaire. Pour suivre l’activité solaire en temps réel et avoir des prévisions à court et long terme, j’utilise le site : Spaceweatherlive

La météo

Le deuxième critère le plus crucial, à quoi bon avoir des aurores si la couverture nuageuse vous gâche le spectacle ? On va donc regarder en priorité les pays/régions où le climat est le plus « sec » durant l’automne et  l’hiver.  On peut également regarder les températures. En effet, si le thermomètre descend bien en dessous de zéro,  c’est généralement que le ciel n’est pas ou peu couvert par les nuages. D’où l’expression en Laponie qui dit « s’il fait froid c’est que vous allez voir des aurores ». Notez que dans le cas de pays montagneux (Canada/Norvège/Islande) la météo peut-être encore plus subtile. Les reliefs agissent comme des « barrières » créant de véritables micro-climats par endroit. Il n’est pas rare d’être pris dans une tempête de neige et passé le massif montagneux, avoir un grand ciel étoilé.

A noter : il est conseillé de privilégier les mois de Février/ Mars qui sont par nature plus froids et par conséquent plus secs.

Le nombre, la variété et l’orientation des spots

En photographie de paysage,  afin de composer une photo solide, on va chercher systématiquement à avoir un sujet et /ou un premier plan digne d’intérêt. La photographie d’aurores n’échappe pas à cette règle, encore plus même ! Le paysage est essentiel puisqu’il permet de donner une certaine « échelle » à la taille de l’aurore et également donner un sens de lecture à l’image. De fait, les paysages montagneux sont un plus indéniables dans la construction de ce type d’image.

On pourrait d’ailleurs la comparer à l’astrophotographie où très souvent les photos sont composées avec des montagnes. Il est vrai déjà qu’en montagne le ciel est plus pur, qui plus est, l’aspect des reliefs, en plus de guider naturellement la lecture de l’image vers le ciel, renforce d’autant plus le côté « surnaturel » de ce type d’image.

Il faut aussi tenir compte de « l’orientation » des aurores, comprenez par-là que se formant à proximité du pôle magnétique, il faut impérativement choisir des spots (quel que soit leur nature)  orientés vers cette direction (nord). Enfin, avoir un très bon spot est une chose, en avoir plusieurs est primordial. En effet, tout comme en photo de paysage, pour pouvoir retranscrire un sujet sous différentes approches, il est judicieux de le photographier sous différents angles, avec différentes compositions.

De fait, en plus de la qualité d’un spot (sujet + orientation), avoir une variété de spots est le critère premier à regarder pour choisir un pays/région. Cela peut aller de la plage, aux fjords encaissés, jusqu’à la carcasse d’un avion,  pour finir sur une église ou tout autres sujet que vous trouverez pertinent à mettre en scène.

L’accessibilité

Dernier critère à prendre en compte pour photographier les aurores, l’accessibilité au pays et votre capacité à circuler. Est-ce qu’accéder à ce pays est coûteux ? Y a-t-il un temps de trajet conséquent ? Voilà déjà deux questions à se poser pour choisir un pays/région. L’état des routes (s’il y en a) va aussi directement conditionner votre capacité à multiplier les spots et donc vos chances d’en voir. En effet le réseau routier vous permet de vous déplacer aisément d’un spot à un autre, si besoin changer de zone si la météo n’est pas propice. Cela va induire, le coût d’accès au pays (avion), le coût pour vous y déplacer, la densité de routes, leur entretien (notamment en hiver).

Pourquoi pas le Groenland ?

Autant être direct, à moins que vous soyez de la famille de Jeff Bezos ou ayez une passion immodérée pour les aurores (ou les deux), je déconseille ce choix de destination pour les aurores. Voilà pourquoi il est dernier sur la liste. Tout d’abord, le seul moment propice pour photographier les aurores à cette latitude est le mois de Septembre, passé cette période, la météo devient … arctique, « c’est le nord » comme dirait Galabru. Voilà d’ailleurs pourquoi tous les voyages photos ont lieu sur cette courte période « estivale ». Cela réduit donc drastiquement le laps de temps pour photographier les aurores.

Ensuite, au-delà du coût important pour accéder au pays, c’est surtout la densité du réseau routier (si on peut l’appeler ainsi) qui devrait vous refroidir, du fait surement de sa population et de la richesse du pays: il est inexistant. Cela va donc directement impacter votre capacité de mouvement ne serait-ce que pour accéder à des spots. Du fait de ce cruel manque de mobilité, cela va également influencer le nombre de spots accessibles. Qui plus est, qui dit mobilité réduite, dit difficulté à se déplacer en cas de mauvaise météo. Mais si vous avez des moyens conséquents et une furieuse envie de créer des images uniques, ce pays vous tend les bras !

Note : un argument dont je n’ai pas tenu compte, mais qui peut être un très bon indicateur dans la pertinence du choix d’un pays, c’est là quantité de photos d’aurores réalisées dans ce même pays. Tapez « aurore boréale + le nom du pays » dans Google, vous comprendrez.

  • Météo 🍄
  • Variété de spots 🍄🍄🍄
  • Accessibilité 🍄

Note totale : 5 Champignons

Pourquoi pas le Canada ?

Il n’y a qu’a le voir placé sur une carte, l’énorme avantage du Canada est sa taille qui sur le papier laisse présager d’un nombre de spots sans fin ! Pour autant, bien que le pays soit imposant, rapporté à sa taille, la région située au-dessus du cercle arctique reste très réduite. Qui plus est et bien que la surface de la région au-dessus du 66 ème parallèle soit supérieure à l’ensemble de la Laponie,  le réseau routier qui la traverse lui est inexistant.

De fait, la mobilité est extrêmement réduite et avec elle la possibilité d’accéder à plusieurs spots rapidement et ce quel que soit la saison. La difficulté d’accès et l’immensité de la région auront pour avantage de vous garantir de profiter seul à coup sûr de paysages uniques composés des glaciers, de chaines de montagnes acérées et de forêts à perte de vue. Si pour vous la fin justifie les moyens alors ce pays vous tend les bras …

  • Météo 🍄🍄🍄
  • Variété de spots 🍄🍄🍄🍄
  • Accessibilité 🍄

Note totale : 8 Champignons

Pourquoi pas la Suède ?

De tous les pays cités, c’est à mon sens le plus propice d’un point de vue météo, situé derrière la chaîne de montagnes des Alpes norvégiennes de Lyngen, la région se trouve relativement à l’abri des intempéries, spécialement en hiver. C’est d’ailleurs pour cela qu’une station d’observation a spécialement été construite à Abisko qui se targue d’être le meilleur endroit au monde pour leur observation.

Autre point très positif, le pays en soit est très facilement accessible (avion/route) et possiblement d’ailleurs le moins cher de tous. Néanmoins une fois sur place, à comparer avec les pays voisins, le réseau routier bien que correct est limité dans cette région, d’autant plus en plein hiver où les routes forestières ne sont plus accessibles. L’essentiels des spots vont alors être des forêts et les quelques sommets à proximité d’Abisko. Si vous voulez simplement voir des aurores, c’est là où je vous conseillerai d’aller.

  • Météo 🍄🍄🍄🍄🍄
  • Variété de spots 🍄🍄
  • Accessibilité 🍄🍄🍄

Note totale : 10 Champignons

Pourquoi pas la Finlande ?

Tout aussi accessible que la Suède en termes de budget, la Finlande offre néanmoins un réseau routier bien plus dense à latitude équivalente et donc bien plus de possibilités de déplacement. Les collines qui parsèment la région, aussi appelles tunturis, seront, avec les arbres enneigés, vos principaux sujets photographiques. La météo quant à elle se distingue globalement en deux zones. Une partie à l’Est près de la frontière Russe qui est en partie sous l’influence de la mer Baltique avec une fâcheuse tendance à bloquer la grisaille et parfois sur de longues périodes.

Une autre à l’ouest longeant la frontière avec la Suède, qui encore sous l’influence de la chaîne de montagne voisine, jouit d’un climat plus sec et plus propice à des cieux étoilés.nSi vous cherchez une région où la météo est « clémente » en hiver et offre des conditions de route facile, c’est le pays que je vous conseillerais de visiter en premier.

  • Météo 🍄🍄🍄
  • Variété de spots 🍄🍄🍄
  • Accessibilité 🍄🍄🍄🍄

Note totale : 10 Champignons

Pourquoi pas l’Islande ?

L’île de feu et de glace aurait pu être sur la première place si …. Elle n’avait pas qu’une seule route …. En exagérant certes, mais pour faire le tour de l’île, donc accéder à d’autres spots et accessoirement fuir une mauvaise météo, il n’y a que la route n°1 qui en fait le tour. Après, selon la partie de l’île où vous vous trouverez, il y aura bien un réseau secondaire mais qui dans certains cas sera soit limité soit impraticable notamment en hiver.

Tout aussi accessible que ses consœurs lapones en termes de budget et de temps de trajet, son gros défaut réside dans la faible densité de son réseau routier qui va limiter votre capacité de mouvement, spécialement en hiver. Sans végétation, et offerte à la météo de l’atlantique nord, le pays est réputé pour avoir une météo rude en toute saison. Le fait qu’une dépression météorologique porte son nom indique clairement une météo peu propice aux aurores ….

Passé ces aspects, le pays offre une incroyable variété de sujets. Des cascades emblématiques de la côte sud, aux magnifiques églises, en passant par les glaciers et autres montagnes iconiques, si vous cherchez la variété de spots et aimez rouler … ce pays est taillé pour vous.

  • Météo 🍄🍄
  • Variété de spots 🍄🍄🍄🍄🍄
  • Accessibilité 🍄🍄🍄

Note totale : 10 Champignons

Pourquoi choisir la Norvège ?

C’est ce pays qui offre à mon sens les meilleures conditions pour photographier les aurores boréales. Accessible aisément que ce soit par la route comme par les airs, son réseau routier en plus d’être dense, est entretenu avec une efficacité redoutable en hiver. Tunnels, ponts, barges, les norvégiens ont rendu accessible le moindre coin de fjords, même les plus reculés. Il possède également une variété innombrable de spots, des fjords encaissés, aux montagnes effilées, sans oublier ces plages de sable blanc, dont les îles Lofoten en sont le fer de lance.

Soumis à une météo océanique, celle-ci est souvent venteuse et humide. Néanmoins, l’avantage d’une météo côtière c’est que celle-ci évolue aussi vite dans les deux sens. Autre aspect, par sa géographie côtière très montagneuse, la météo est souvent très localisée. Il n’est pas rare de passer d’une tempête de neige à un ciel complètement dégagé au simple changement de fjord.

  • Météo 🍄🍄🍄
  • Variété de spots 🍄🍄🍄🍄
  • Accessibilité 🍄🍄🍄🍄🍄

Note totale : 12 Champignons

L’argument d’autorité

Au-delà des arguments cités en faveur de la Norvège, un autre indicateur tend à pointer cette destination et vient accréditer ce choix.  Si vous tapez « aurore boréale » sur Google,  vous constaterez que la plupart des photos affichées proviennent de Norvège.

Autre indicateur, la base spatiale d’Andenes située dans les îles Vesteralen. Qui dit tir de fusée, dit météo propice au lancement. Enfin, mon avis au-delà de tous les critères, qui se base sur ma seule expérience et ressenti du terrain : j’ai passé des mois entre la Finlande, la Suède et l’Islande et au final la grande majorité des photos que j’ai réalisées proviennent de Norvège. Inspiration, météo, chance, quel que soit le facteur, le résultat est là.

Conclusion

Vous l’avez surement compris, bien que l’Islande possède de sérieux atouts en termes de variété de spots, que la Suède a sur le papier la meilleur météo, la raison et surtout la passion me porte à choisir la Norvège. Après vous avoir expliqué le pays que je pense le plus propice à la photographie d’aurores, pourquoi choisir plus précisément la région des îles Vesteralen ?

Premièrement, il faut la mettre en concurrence avec d’autres régions propices à la photographie des aurores dans la zone, en l’occurrence il y en 3 : Les Senja, les Lofoten et la région de Tromso. Pas besoin d’aller regarder au-delà de Tromso, le réseau routier se faisant bien moins dense au-delà de cette région. Tout comme pour les pays, je vais expliquer pourquoi je ne choisirais pas une autre région.

Choix de la région

Tromso : Pour cette dernière, je vous la déconseille vivement, densément peuplée, il vous sera très difficile de trouver un coin sans pollution lumineuse ou autre élément humain tels des habitations, des lignes électriques et j’en passe. Qui plus est et quand bien même vous trouveriez un endroit à l’écart, le nombre de sujets est limité. Difficile de trouver un fjord aux eaux calmes et des plages de sable. Il est d’ailleurs important de noter que la plupart des personnes souhaitant voir des aurores se rendent à Tromso qui d’ailleurs en fait sa pub. De fait, il n’est pas rare de croiser des minibus sillonnant les fjords environnant avec tout le désagrément que cela comporte… coté quiétude, passez votre chemin …

Les îles Senja possèdent 2 à 3 spots emblématiques qui en ont fait sa renommée, mais passé ces derniers, vous allez vite tourner en rond. Pourtant, bien que moins fréquentées que les Lofoten et du fait de ce manque de spot, il est quand même compliqué de se retrouver seuls sur ces derniers. La région est facile d’accès néanmoins, sa géographie offre moins de possibilité en termes de sujet que les îles Lofoten par exemple. Cela reste une région de choix pour les aurores, à visiter après avoir découvert les deux finalistes.

Les îles Lofoten sont aujourd’hui la destination phare pour chasser les aurores et nombre de workshops photo ont lieu dans cette région. Certains de ses spots photos on en fait sa renommée mondiale tels que Flakstad, Uttakleiv, Hauckland …. En plus de ces spots de premiers ordres, l’accès y est d’une grande facilité, néanmoins victime de son succès il est difficile d’y trouver la quiétude, au point de voir nombre de frontales et horde de trépieds certaines soirées. Pour peu que vous trouviez une composition qui vous tient à cœur, il y aura souvent une ou des personnes pour venir perturber celle-ci. Un autre souci des Lofoten est sa « verticalité » géographique qui de fait vous contraint sur un couloir pour évoluer de spot en spot et fuir une éventuel météo défavorable.

Les îles Vesteralen sont pour moi la région idéale. En tant que photographe, nous cherchons la variété de spots tout autant que la quiétude, les Vesteralen offrent le meilleur des deux. Cette région-ci n’a rien à envier aux Lofoten en terme de spots : plages, fjords encaissés et montagnes acérées sont au programme. D’accès facile depuis l’aéroport d’Evenes, il faut seulement 2h30 pour arriver au cœur de la zone. De là, il vous est possible de graviter vers l’ouest le sud et le Nord, vous permettant ainsi de vous extirper plus facilement d’une météo défavorable.

La quiétude est possiblement le plus gros point positif de ces îles. Après plusieurs hivers et semaines passés sur place, c’est simple nous n’avons jamais croisé d’autres photographes …. Quel privilège que de pouvoir profiter des aurores dans des spots de premier choix, seul ! Il est ironique de constater la puissance des réseaux sociaux et les photos que tout le monde souhaite reproduire, aussi iconique soit le spot.

Si d’aventure vous avez un avis sur la question ou envie d’échanger à ce sujet, n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques et commentaires par mail.

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